ô surprise ! en faisant une balade dans la forêt du Québec, je vois une tente de sudation. Dans de nombreux contes amérindiens, on parle de ces tentes recouvertes de peaux de bisons ou couvertures avec un feu au centre entre des pierres que l’on arrose
La «suerie» est un très ancien rituel des Premières Nations qui a lieu dans une tente ou une hutte à sudation faite de bois souple formant une coupole. Le sol est tapissé de sapinage et une fosse est creusée au centre pour recevoir les pierres chauffées qu’on aspergera d’eau lors de la cérémonie. Des couvertures, sur la structure, coupent la lumière et conservent la chaleur. La dimension varie selon la nature du rituel et le nombre de participants.
Les rituels pratiqués dans la tente ont des fonctions spirituelles et thérapeutiques. Rite de purification du corps et de l’esprit, de guérison, rite divinatoire pour la chasse et d’intercession. La cérémonie ouvre la voie vers le monde des esprits. Les rituels sont exécutés dans un but particulier ou servent de préparation à d’autres cérémonies.
Le déroulement de la cérémonie, les objets sacrés utilisés et la construction de la hutte varient selon la nation ou selon l’appartenance spirituelle de l’officiant. Cependant, la structure du rituel comporte toujours un certain nombre de séquences ou «portes» rythmées par des gestes rituels, des chants accompagnés du tambour, des prières et des prises de parole.
Il est interdit de photographier et de filmer le rituel.