Ce matin, Madeleine sa fille, est venue me dire…. Cette semaine, tous les jours je suis allée le voir ; il était fatigué mais nous avons pu discuter, comme l’un et l’autre aimions tant.
Nous aimions nous souvenir des balades contées dans la forêt de Lespinasse où tout le monde croyait en l’écoutant raconter, qu’il était vraiment « le meneur de loup » de son histoire ; encore, quand il racontait les contes de Jean-Pierre à Charlieu ; Oui, nous en avons fait des choses impensables, travaillées à fond et vu son talent, ce n’était que des succés. Pour le printemps des poètes il y a 3 semaines, j’ai lu deux de ses poèmes qu’il me disait souvent par coeur et que j’adorais (ci-dessous) Merci à lui pour tout ce que j’ai appris.
HIVER
Voici venu l’hiver et ses jours de froidure,
Qui de ses brumes blanches ternit le bel azur
Il fait sur la fenêtre de jolies arabesques
Courir au long des grilles de lumineuses fresques.
La neige recouvre tout estompant chaque bruit
Donnant au jour diaphane le calme de la nuit,
Les grands arbres sont là, immobiles et sans vie
Géantes sentinelles des grands champs endormis ;
Ils tendent vers le ciel leurs branches verglacées
Hérissées en tous sens de cristaux diamantés.
Comme il est beau de voir au ciel rouge du couchant
Lorsque à l’horizon triste, le soleil fond, sanglant
Briller de mille feux ces magnifiques choses
Embrasées dans le soir comme un corail rose.
Le jour finissant sur une nature si belle,
Tendra un manteau bleu tout scintillant de perles
REVE
Qu’il est doux n’est-ce pas de rêver sur le livre
Que l’on vient de fermer, en soupirant un peu.
Rêver, vois-tu, c’est la moitié de vivre
C’est voir sur un ciel noir un coin de ciel tout bleu
C’est écouter le chant de l’oiseau sur la branche
C’est suivre en souriant le vol d’une aile blanche
C’est regarder le soir une étoile filer
C’est ne plus rien sentir, lentement s’en aller
J’aime à rêver surtout lorsque les nuits sont douces
Lorsque dans l’air très pur tour au loin, on entend
Glisser l’eau, doucement dans son berceau de mousse
Je rêve de soleil, de fleurs à peine écloses
De pays très lointains, d’éternel printemps
Et mes rêves soudain meurent comme des roses
Merci pour ton message, je crois que notre Robert avait envie de partir. Il s’est envolé vers d’autre sphères ; qu’il y trouve la paix et le bien-être. Encore un de nos anciens qui part, je suis triste. Annie
ma Fabienne, je te serre dans mes bras, fort. Que son âme aille au plus haut. Je ne doute pas qu’il réchauffe l’atmosphère où qu’il aille. Je me joins à toi pour accompagner son envol lumineux. Je t’embrasse fort – Maya