Bonjour,
Ce matin, un oiseau dans l’aube claire chante, il me raconte l’essentiel.
Les premiers papillons sortent de leurs cocons, rouges camélias, jaunes feux d’artifice des mimosas en fleurs, ça primevère et ça violette, ça paquerette et ça jonquille, ça rouge gorge et ça mésange, ça merle et ça pie, ça trille à plein bec et ça se fait de la patte et de l’oeil et ça se fait des nids.
Que dire des nouvelles du monde des hommes, difficile, tant les puissances d’argent manipulent les opinions, fabriquent la peur, divisent et opposent les humains entre eux pour mieux servir leurs profits et leur vision du monde.
A leurs bombes, à leur haine, je n’oppose que des mots, des contes, des esprits reliés par des fils imaginaires.
Chaque histoire partagée est source de paix et d’énergie humaine.
Il y a deux semaines, j’étais dans un collège à Sarcelles, devant moi, toutes les couleurs du monde, des filles et des garçons de sixième ensemble, dans leur humanité à se raconter les uns aux autres, l’histoire du colibri où à la fin des milliers d’oiseaux forment un. immense tourbillon multicolore qui va du fleuve aux flammes, des flammes au fleuve.
Et chacun de dire face à l’incendie qui ravage l’arbre et risque d’embraser la forêt :
– Je fais ma part ! Je fais ma part ! Nous faisons notre part !
En ce mois de mars, je fais ma part, conte après conte, goutte d’eau après goutte d’Oh !
